Ces dernières années, les avancées de la recherche laissent entrevoir de grands progrès thérapeutiques dans le domaine de la santé mentale : meilleure compréhension des facteurs déclenchants, notamment environnementaux, pour une meilleure prévention et de nouvelles thérapies, développement de nouvelles molécules ou de programmes de psychoéducation comme la remédiation cognitive, la liste des réussites comme des besoins est longue.
ComPaRe Dépression
Une cohorte où patients et chercheurs collaborent pour transformer les prises en charge des troubles psychiques
Pour accélérer la recherche sur la dépression, la Communauté de Patients pour la Recherche ComPaRe lance la plateforme ComPaRe Dépression. Soutenue par la Fondation Pierre Deniker, il s’agit de la première communauté de recherche collaborative sur la dépression portée par la Dr Astrid Chevance. Elle doit permettre aux chercheurs de mieux comprendre ce trouble et d’identifier des pistes à moyen et long termes pour en améliorer la prise en charge.
« Je suis ravie du lancement de cette première e-cohorte sur la dépression, qui a la vocation d’être la plus grande jamais réalisée au monde ! Nous avons pour objectif de recruter 10 000 participants sur 3 ans, et de publier dans un an les premiers résultats. ComPaRe est outil fabuleux pour les chercheurs car il permet de suivre des dizaines de milliers de patients sur des thématiques de santé diverses et variées. Grâce aux retours d’expériences des patients, nous pouvons mieux comprendre leur vie avec la maladie et proposer des actions qui visent à mieux prévenir et prendre en charge les troubles. ComPaRe dépression étudie la vie avec un trouble de l’humeur, et nous espérons que les résultats vont nous permettre de développer des
études à impact de santé publique pour faire bouger les choses et améliorer la prise en charge des patients », se réjouit la Dr Astrid Chevance
Si l’on en croit l’INSERM, 1 Français sur 5 a souffert ou souffrira de dépression au cours de sa vie. Plus récemment, un baromètre de Santé Publique France constate une augmentation de la prévalence des épisodes dépressifs, avec une accélération sans précédent entre 2017 et 2021, en particulier chez les jeunes adultes.
Si ces chiffres ainsi que la présence grandissante de la dépression dans les médias et dans la culture pourraient faire penser à une avancée dans la connaissance de ce trouble, elle reste encore largement méconnue, conduisant à sa banalisation et à sa stigmatisation. Résultat ? Un retard considérable d’accès aux soins.
Rendez-vous sur ComPaRe dépression pour participer à cette enquête : https://compare.aphp.fr/depression
MOTOS
Le projet « MOTOS » a pour objectif de prévenir les épisodes psychotiques chez les jeunes. Leurs travaux sont centrés sur l’implication cérébrale dans la schizophrénie, les altérations cérébrales susceptibles de sous-tendre les déficits comportementaux liés à la schizophrénie, notamment par la définition de mesures utiles comme marqueurs cliniques précoces.
Quels acteurs ?
Le fonds Avenir Matmut soutient le dépistage précoce des risques de psychose chez les jeunes.
Réunies autour du Professeur Marc Maier, la Matmut, la Fondation de l’Avenir et la Fondation Deniker s’engagent via le Fonds Avenir Matmut pour le dépistage précoce des risques de psychose chez les jeunes.
L’objectif
Déterminer le rôle du réseau cortico-cérébelleux dans la schizophrénie, en particulier dans l’adaptation sensori-motrice et dans les déficits observés dans l’apprentissage moteur et les tâches d’adaptation. Ceci est cohérent avec les observations suivantes :
- le cervelet est essentiel pour l’apprentissage sensorimoteur,
- les anomalies cérébelleuses ont été constatées dans la schizophrénie.
L’étude
Le projet MOTOS conduit par les professeurs Marc Maier et Pavel Lindberg à pour objectif d’étudier en particulier le rôle de l’inhibition cortical induite par le cervelet dans la phase précoce de la schizophrénie. La stimulation magnétique transcrânienne sera utilisée pour étudier l’inhibition cérébelleuse du cortex moteur (technique à double stimulations).
La psychose et la schizophrénie représentent un défi clinique majeur pour la santé publique. Cette étude vise à mettre en lumière l’implication cérébrale dans la schizophrénie.
Dans un premier temps à caractériser des déficits comportementaux liés à la schizophrénie. Ensuite elle cherche à caractériser les altérations cérébrales (réseau cortico-cérébelleux) qui sous-tendent ces déficits. Elle améliorera ainsi les connaissances sur les mécanismes physiopathologiques de la schizophrénie. Plus particulièrement, l’étude vise à fournir des mesures utiles comme marqueurs cliniques précoces de la schizophrénie.
La finalité de l’étude consiste à élaborer de nouvelles stratégies de dépistage précoce de la schizophrénie, et à fournir une nouvelle stratégie de stratification individualisée des patients. Cela permettrait une approche thérapeutique plus précoce, plus personnalisée et donc plus efficace.
IPSYDEP
Un programme de recherche pour expliciter le lien entre troubles psychiatriques et états inflammatoires.
La Fondation Pierre Deniker et le Fonds de dotation Entreprendre pour Aider ont choisi de soutenir le programme de recherche IPSYDEP – Biologie et dépression et d’ouvrir la voie à de nouvelles pistes de traitement.
La Fondation Pierre Deniker et le Fonds de dotation Entreprendre pour Aider mobilisent 120 000 euros sur 3 ans, en complément de l’investissement du centre hospitalier Sainte-Anne et de l’Institut Pasteur, au profit d’un programme de recherche visant à expliciter le lien entre troubles psychiatriques et états inflammatoires. L’objectif ultime est d’établir des marqueurs biologiques révélateurs des états psychiatriques, trouvant des applications à la fois en diagnostic et en thérapies innovantes.
Les travaux se concentreront sur la dépression, maladie qui, dans 30% cas, résiste aux traitements usuels. Cette pathologie touche aujourd’hui près de 350 millions de personnes dans le monde.
Ce programme de recherche est coordonné par Raphaël Gaillard (Professeur de psychiatrie à l’université Paris Descartes et chef de pôle à l’hôpital Sainte Anne), et Fabrice Chrétien (Professeur d’histologie et directeur de l’unité Histopathologie humaine et modèles animaux à l’Institut Pasteur). Il s’inscrit dans le cadre de la convention établie entre l’hôpital Sainte Anne et l’Institut Pasteur.
« Je suis heureux de mener ce partenariat avec Entreprendre pour Aider, avec qui nous partageons les mêmes valeurs. Entreprendre pour Aider nous apporte son expérience opérationnelle de gestion de projet ; nous nous donnons un cap de trois ans, ce qui est très court dans l’univers de la recherche médicale ; c’est pour cela que nous avons souhaité réunir autour de la table à la fois les meilleurs experts en milieu hospitalier et les gestionnaires de projets les plus expérimentés, pour nous donner toutes les chances d’arriver à des résultats concrets », explique le Professeur Olié, vice-président de la Fondation Pierre Deniker.
« La Fondation Pierre Deniker et le Fonds de dotation Entreprendre pour Aider partagent les mêmes convictions sur la gravité grandissante des handicaps psychiques et mentaux et notamment de la dépression, et cherchent ensemble tous moyens de contribuer à soulager les patients », précise Roger Paluel-Marmont, président du Fonds de dotation Entreprendre pour Aider.
First Step
La schizophrénie touche 1 % de la population. Les personnes avec schizophrénie ont des parcours jalonnés de ruptures. Les trophées First Step ont pour objectif de donner un petit coup de pouce à ces personnes fragilisées en encourageant leur avancée personnelle par le financement d’un projet structuré et structurant à amorcer ou en cours.
La Fondation Pierre Deniker lance la 3ème édition des trophées First Step, un programme qui encourage, par l’octroi de bourses, la réalisation de projets menés par des personnes présentant des troubles schizophréniques ou schizo-affectifs, et accompagne ainsi leur réinsertion dans la société.
Qui met en place First Step ?
La Fondation Pierre Deniker a constitué un comité de pilotage dont les membres sont des experts en médecine et en droit. Le projet est parrainé par Jean-Maxence Berrou, sportif de haut niveau et actuel entraîneur de pentathlon moderne.
La création du projet First Step est un message d’espoir à toute personne atteinte de schizophrénie et c’est un message d’encouragement pour dire à tous : croyez en vos désirs, croyez en vos envies et croyez en vo rêves, allez jusqu’au bout.
Les lauréats 2019
En 2019, 11 projets ont été sélectionnés pour les trophées First Step. Les lauréats ont entre 21 et 48 ans.
Voici les objectifs de leurs projets :
- Surmonter ses difficultés d’interactions sociales par l’adhésion à un club de football, l’abonnement à une salle de sport ou la participation à un stage de surf.
- Faciliter ses déplacements et avoir plus de mobilité personnelle et professionnelle en passant le permis B.
- Lancer sa carrière de photographe en organisant une première exposition pour ses photos.
- Suivre une formation qualifiante et professionnalisante, que ce soit en physiothérapie équine, en arts du spectacle et du cinéma, en programmation et développement web ou en musique assistée par ordinateur.