La dépression est considérée comme la principale cause d’invalidité selon l’OMS, avec des conséquences majeures pour les individus et un coût élevé pour la société.
Néanmoins, ses mécanismes ne sont toujours pas élucidés, et les traitements disponibles sont loin d’être efficaces : on estime que 30% des patients résistent au traitement conventionnel.
Depuis quelques années une molécule démontre une efficacité clinique rapide et spectaculaire chez les patients souffrant de dépression résistante : la kétamine.
Les équipe de notre président, le Professeur Gaillard, à Sainte-Anne et du Professeur Chrétien à l’Institut Pasteur ont mis en évidence un nouveau mécanisme d’action de la kétamine.
Grâce à un modèle murin de dépression induite, ils ont démontré que la kétamine modulait l’activation des cellules microgliales, des cellules immunitaires résidentes du cerveau agissant comme une « police » et produisant notamment, en cas d’activation, des substances inflammatoires et neurotoxiques.
Grâce à des prélèvements sanguins de patients souffrant d’une dépression résistante et ayant bénéficié de kétamine, les chercheurs ont également mis en évidence un biomarqueur périphérique de l’efficacité de la kétamine permettant de caractériser les patients qui en bénéficieront au mieux.
Le programme de recherche est soutenu par la Fondation Pierre Deniker et Entreprendre pour Aider.